… Enfin, pour moi en tout cas. En effet, mes cours de Suédois ont déjà commencé, je suis donc en mesure de me présenter et de baragouiner deux-trois trucs. Par exemple, bonjour/salut se dit « Hej ! » (prononcez « Hé » ou « Hay ») et au revoir/salut… « Hej Hej ! ». Jusque là ça va.
Déjà une star !
À peine sorti de mon premier cours de Suédois, je me suis fait interviewé par SVT1, la première chaîne de Suède. La journaliste l’a décrite comme la « BBC de Suède ». Elle voulait avoir mon point de vue éclairé (de personne qui n’y connaît rien et débarque dans un pays sans en parler la langue) sur le fait que KTH fasse maintenant payer les étrangers venant de pays ne faisant pas partie de l’UE.
À moi la célébrité, mwahahahaha \o/
KTH
En Suédois, KTH se prononce « Ko Té Ho », avec des « o » comme dans « pot » et un « h » aspiré. Mais laissez-moi vous parler de cette école exceptionnelle. Comme vous pouvez en juger par les multiples photos parsemant cet article, KTH, c’est classe. C’est même LA classe. Je vous accorde qu’il faut aimer la brique rouge et l’art déco, mais on ne peut en tout cas nier que les bâtiments ont un certain cachet. En tout cas bien plus que certaines écoles françaises de ma connaissance… De plus, contrairement à ces mêmes écoles, KTH se trouve vraiment à Stockholm, et non dans quelque obscure banlieue située à 30min du centre-ville. Les mauvaises langues auront tôt fait de remarquer que « c’est bien la peine d’avoir des locaux à deux pas du centre-ville si c’est pour envoyer ses étudiants vivre à 45min de ceux-ci dans une non moins obscure banlieue ». Elles n’auront pas tort.
Les KTH-iens
Au-delà des locaux, intéressons-nous un peu à ceux qui les peuplent. Pour l’instant, il ne s’agit pratiquement que d’étudiants ERASMUS, dont une armée de français (on ne constitue peut-être pas la moitié des effectifs, mais on ne doit pas en être loin), plein d’allemands, de chinois et d’espagnols. D’autres nationalités sont plus ponctuellement présentes, notamment : autrichienne, sud coréenne, japonaise, turque, suisse, estonienne, hollandaise, singapourienne, ukrainienne et vénézuelienne (et je ne parle que de gens que j’ai rencontré, au moins de loin). L’auberge espagnole, c’était un truc de chochotte.
Point intéressant : un jeune homme de l’association étudiante chargée de l’accueil des étrangers (i.e : moi et mes comparses) nous a décrit sommairement les suédois afin que l’on sache un peu à quoi nous attendre. Apparemment, il y a une règle implicite par ici : « on ne parle pas aux gens ». Ça risque de ne pas être pratique. Il a également fait l’apologie de ce comic qui décrit, selon lui toujours, fidèlement la façon dont les scandinaves se voient entre eux. En gros, le Suédois typique serait un genre de schtroumpf à lunettes fan d’informatique. Ç’aurait pu être bien pire.
Pour remédier à la quasi-absence d’autochtones dans ma vie de tous les jours, j’ai répondu à une invitation du professeur de Français de KTH pour « visiter » un de ses cours (c’est le terme employé). Hum.
Lui : Et vous voyiez, là, c’est les tables. Devant, il y a des chaises sur lesquelles on met les étudiants pour qu’ils bossent.
Moi : Ooooooh ! Et même qu’ils sont dirigés vers le prof’ pour pouvoir écouter ce qu’il dit ! Dingue !
Lui : Et oui, on est très pragmatiques en Suède.
Moi : Et donc ça je suppose que c’est un tableau noir ?
Lui : C’est cela même.
Moi : Pas croyab’ !
Et en France on est très drôle. Surtout moi.
Désolé.
Une troisième vue de l’intérieur de la cour principale de KTH. C’est la dernière (de cet article), promis !
Paperasse mon amie
Que serait une inscription sans la paperasse de circonstance ? Pratique ? Cool ? Agréable ? Certes, mais également assez peu réaliste, hélas. Je suis en ce moment en plein dedans, aussi je n’écrirai pas plus longtemps. Je dois notamment faire un « educated guess » (i.e : « deviner intelligemment » dans la langue de Molière) quant au choix de mes cours. Heureusement que les Suédois sont sensés être des nazis de l’organisation. Enfin, terminons sur un point positif : ça commence à cailler \o/