Ou plutôt : « Ce que les Suédois mettent dans leurs assiettes ». Parce que pour y voir de la gastronomie, il faut avoir des problèmes de vue assez conséquents.
Considérations générales
Comme vous l’aurez compris grâce à cette introduction sublime de concision et de clarté, la nourriture suédoise me laisse pour le moins… sceptique. Tout d’abord, elle est assez chère : comptez 60Kr pour deux escalopes de poulet (même pas forcément label rouge). C’est un cas extrême dans la mesure où la viande de volaille est globalement peu répandue ici, certes, mais tout de même. Vous me direz peut-être « c’est pas si grave que ce soit chère si c’est de la qualité !», auquel cas je vous répondrai « déjà, si je veux manger pas cher, ça me regarde ; ensuite, si, c’est très grave ».
En effet, la viande hachée coupée à la patate a probablement du charme pour les autochtones puisqu’ils en achètent ; moi je ne suis pas fan. Du tout. Heureusement, il y a toujours la ruse dite « du chacal en rut » [1] qui consiste à noyer les mets peu (ou mal) goûtus sous les épices ou la sauce. Testée et approuvée par votre serviteur, à quelques réserves près. En effet, d’autres pièges vous sont encore tendus au niveau des sauces.
Des concepts… Intéressants ?
Le général Ackbar vient de goûter de la « moutarde » qu’il a (naïvement) acheté à ICA [2].
Comme vient d’en faire l’expérience ce brave général Ackbar, la moutarde suédoise ne sent pas la moutarde mais plutôt le ketchup utilisé par McDo pour ses hamburgers. De la moutarde goût ketchup donc.
Et puis il y a également d’autres sauces, aux multiples versions. Ne sachant comment désigner pareilles horreurs, je les ai sobrement baptisées les Innommables. Si vous vous sentez l’âme d’un guerrier viking et que vous souhaitez ardemment vous assurer une place aux côtés d’Odin au grand banquet du Valhala [3] quel qu’en soit le prix, vous pouvez cliquez ici en vous rejouant mentalement les violons stridents de la scène de la douche de Psychose (de Hitchcock). Accord parental nécessaire, Not Safe For Work, tout ça tout ça. Je vous aurais prévenu.
Relativisons tout de même
S’il est effroyablement tentant de se moquer d’habitudes culinaires si… particulières, il convient également d’admettre qu’il y a quelques choses pas mal, notamment la cérémonie du fika, un genre de tea time à la suédoise au cours duquel les autochtones se retrouvent pour papoter autour d’un café et d’un kannelbullar [4] aux alentours de 3-4h de l’après midi, en particulier le vendredi. Pour peu que l’on y mette le prix, il est également possible de manger de la bonne viande au restaurant, mais ça n’est tout de même pas le genre de choses à faire tous les jours (à moins d’être riche, certes).
Conclusion
Globalement, la bouffe en Suède, c’est pas la joie. À moins d’y mettre le prix, mais il faut pour cela être en mesure de le faire…
Ahem.